Texte

 

Dans ma pratique, je cherche à interpréter l'intériorité, mettre en exergue ce que l'on ne voit pas, en cherchant des liens entre l'humain, les animaux, le monde végétal et minéral. Ce qui m’amène à questionner la notion de structure interne, inhérente à chaque forme.

Je puise mes inspirations dans le monde naturel (cellules, atomes, ossature...) à partir duquel j'extrais des informations fonctionnelles, telles que la géométrisation, la prolifération, l'expansion et avec cela, je donne une nouvelle lecture sur la forme et le motif.

Actuellement, c’est avec la cellulose de bois que je vais, petit à petit, construire une armature squelettique sur laquelle je rajoute parfois de la laine ou du tissu.

Je tente de libérer la forme de son enveloppe, aller chercher sous la peau. Cela se traduit parfois par des formes corporelles ou des structures imbriquées, telles que des intestins, des organes évoquant des réminiscences végétales ou humaines. 

Ce glissement d'une forme à une autre crée un état de porosité avec  l'idée d'une continuité des choses. C'est un concept que je développe dans ma pratique à partir du livre « Métamorphose » du philosophe Emanuele Coccia qui a écrit : « La relation qui lie toutes les espèces entre elles, qui unit le vivant au minéral. Bactéries, virus, champignons, plantes, animaux : nous sommes toutes et tous une même vie. ».

Ces architectures organiques expriment une réflexion sur la transformation permanente des différents organismes, sur le point de bascule entre construction/destruction.








Commentaires